Manque de carburant et déclin de l’accès aux services financiers
Manque de carburant et déclin de l’accès aux services financiers
Dans un geste inhabituel, les banques commerciales de la région métropolitaine de Port-au-Prince ont ouvert leurs portes le jeudi 3 novembre. Le secteur bancaire, qui n’est ouvert que trois jours par semaine depuis le 3 octobre 2022, est gravement touché par la pénurie de carburant liée aux bouleversements sociopolitiques. Il devient de plus en plus difficile d’obtenir des services financiers.
Étant donné que le pays souffre des effets à long terme de la pénurie de carburant, il y a toujours d’énormes files d’attente aux entrées des banques commerciales, commençant au lever du soleil et se poursuivant jusque dans leurs heures normales de bureau. Faire une transaction à la banque se transforme en tracas. Les succursales sont surchargées et le volume de transactions chaque jour a considérablement augmenté. Les transactions en devises, en particulier celles impliquant des dollars, deviennent difficiles à un certain moment de la journée. Les clients qui sont contrariés par cela deviennent impatients et quittent la ligne au-delà des heures ouvrables.
Le 24 octobre 2022, à 8h35, Aline, une enseignante de 46 ans, crache sur un surveillant de sécurité après qu’il vient d’informer plus d’une centaine de personnes rassemblées devant les portes partiellement ouvertes de l’agence à Nazon que la banque est fermée ce jour-là. « Cela montre un manque évident de respect pour les clients qui ont payé de l’argent pour être ici. Depuis que je cherche depuis plus de trois heures, la banque ne peut pas se permettre de fermer sans prévenir « S’enfuit Aline avec l’aide d’une douzaine d’autres clients qui veillaient à l’extérieur de cette agence depuis 5 heures du matin.
Ces derniers jours, il y a eu une pléthore d’altercations entre le personnel et les clients agités dans les files d’attente interminables qui observent des individus qui ne vont pas trop bien ou un peu âgés presque entrés en syncope à force d’attendre dans les files d’attente en plein soleil ou dans des pièces insuffisamment ventilées. Le 28 octobre 2017, un employé de presse agissant pour le compte de Mayotte a levé une grue devant une succursale de la rue Lamarre au cœur de Port-au-Prince de 8h à 14h35. Après six heures d’attente, elle était sur le point de s’évanouir et a quitté la file d’attente pour rentrer chez elle sans avoir la chance de terminer sa transaction.
La vue des files d’attente interminables devant les banques commerciales de Port-au-Prince et de plusieurs villes de province divise les yeux en cette période de la plus grande crise du carburant du pays et de l’inflation à la hausse la plus rapide. Certaines photos qui font le tour des médias sociaux montrent des clients découragés qui tentent d’entrer dans les magasins par effroi devant des vendeurs déconcertés.
De plus, quelques groupes de manifestants en colère ont pu voir des banques commerciales tout au long de cette crise qui a été marquée par des scènes de violence en tout genre. Suite à l’annonce par le gouvernement de la hausse des prix de l’essence, plusieurs agences bancaires ont été pillées et incendiées. Les établissements Unibank de Cap-Haïtien, Petit-Goave et Léogâne relèvent de cette catégorie. Un bureau de la Banque Nationale de Crédit (BNC) avait également été saccagé dans la ville de Faustin Soulouque.
Il faut se rappeler que bien avant les troubles sociopolitiques qui agitent actuellement la nation, un puissant dirigeant politique avait les institutions bancaires dans son collimateur et avait lancé des appels véhéments contre elles. Les banques commerciales sont toujours en état d’alerte pour le moment.
Il y a des répercussions à cette agression. Les succursales des organisations bancaires internationales ne sont pas ouvertes aux affaires. Certains consommateurs doivent parcourir de grandes distances à travers les municipalités afin d’utiliser les services des banques de victimes. Un agent de sécurité a souligné qu ‘ » au moins cinq villes supplémentaires envoient actuellement des personnes dans les bureaux de Carrefour de la banque cinq étoiles. »La population exclue, environ 46% de la population, n’utilise pas les services des organisations bancaires et non bancaires, selon le Plan National d’Éducation Financière (PNEF)-Haïti 2020-2025. Le nombre de ceux qui sont exclus financièrement va probablement augmenter en raison de la crise qui sévit dans le pays depuis plus de deux mois.
The Professional Association of Banks (APB) decided on October 1, 2022, to operate the banks three days a week in response to the gasoline scarcity (Monday, Wednesday, Friday). Customers rushed to the bank counters in droves as a result of the operating schedule’s restriction. We also need to consider the quasi-malfunction of multiple service locations for various reasons, including ATMs. Consequently, there are fewer branches accessible via which financial services are offered.